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Shreejana, 16 ans, et son petit neveu Ayush. Tous deux sont nés au camp et n’ont jamais connu le pays de leurs parents.

L’attente des réfugiés dans la cour de l’unité médicale du camp. Avant le départ vers le pays d’accueil, chaque candidat est soumis à un examen de santé rigoureux.

Sur le chemin qui sépare la hutte d’habitation des bus en partance pour l’aéroport, les proches se rassemblent, transportant ensemble les 20 kilos de bagages autorisés par personne pour le départ.

À l’écart de la ville, le camp de Beldangi est aménagé à l’intérieur de la réserve forestière, partiellement déboisée, de Toribari. Les réfugiés y sont logés dans des huttes en bambou sans confort, identiques les unes aux autres.

Deux sœurs se quittent sans connaître la date de leurs retrouvailles.

Mondon et sa sœur Pema assis devant leur hutte. L’ennui et la lassitude gagnent chaque jour les jeunes du camp dans l’attente de leur départ.

Le rationnement a lieu deux fois par mois. L’interdiction de travailler à l’extérieur du camp prive les réfugiés de revenus suffisants et les limite à une alimentation élémentaire.

Suman, 15 jours, dort près de sa maman dans la hutte familiale. Comme nombre d’enfants de réfugiés, il est né au camp, là où ses parents se sont rencontrés.

Les fortes pluies de la mousson ont gonflé les eaux de la Rutawa, la rivière voisine du camp. Les réfugiés se pressent pour récupérer les chutes de bois charriées par le courant et qui serviront à la cuisson.

Chaque matin, avant d’entamer leur journée d’étude, les élèves et les professeurs se rassemblent dans la cour des écoles pour écouter l’hymne national du royaume du Bhoutan, suivi de l’hymne népalais.

Rajman Tamang est professeur, il tient le drapeau du Bhoutan confectionné par ses élèves. Rajman enseigne aux jeunes collégiens de sa classe le dzongkha, la langue officielle du Bhoutan.

Bonu, 17 ans, vient de perdre les eaux. Entourée par sa famille, elle est auscultée par l’infirmière de garde du camp de Beldangi I. Bonu sera évacuée plus tard dans la nuit pour accoucher à l’hôpital de la ville la plus proche.

Ce matin, des membres de la famille de Ram Bahadur (78 ans) ont quitté le camp dans le cadre du programme de réinstallation des réfugiés à l’étranger. En fin d’après–midi, Ram se plonge dans l’histoire du Dieu hindou Khrisna pour tenter d’évacuer son chagrin.

Célébration religieuse hindouiste au bord de la rivière Maï pour Leela et sa famille. Au début des années 90, le gouvernement bouddhiste bhoutanais a interprété l’essor de sa minorité d’origine népalaise, majoritairement hindoue, comme une menace pour la stabilité du royaume.

Messe du dimanche dans l’église de Namuna, à Beldangi III. C’est la première à laquelle assiste Aïta (à l’extrême gauche sur la photo). Depuis son expulsion, un nombre important de bhoutanais s’est refugié dans la foi chrétienne.

Moments d’adieux. En attendant leur tour, des réfugiés saluent leurs compagnons dont le jour de départ est arrivé.

À bord du bus de l’IOM (International Organisation of Migration), qui quitte le camp pour conduire définitivement les réfugiés à l’aéroport, Durka tend ses dernières roupies à ses proches venus lui dire au–revoir.

Ruines du camp de Khudhunabari. Le départ massif des réfugiés à l’étranger conduit peu à peu à la fermeture des camps. À ce jour, trois des sept camps au Népal ont fermé.

Mohan rentre à son nouveau domicile retrouver sa femme et ses fils. Originaire d'un camp de réfugiés bhoutanais, il est logé depuis deux ans aux Pays–Bas. Trois fois par semaine, il suit des cours de néerlandais en vue de passer son examen linguistique, indispensable à l’accession de la citoyenneté néerlandaise.